Forêt-bois et changement climatique

COP21 : Une nouvelle classe d’actifs

Dans le contexte de conférence de Paris sur le climat530 professionnels participaient le 5 novembre au Conseil économique, social et environnemental au colloque de la filière forêt-bois sur sa contribution à la COP21 et les enjeux économiques et environnementaux qui sont liés.

La filière forêt-bois française y rappelait son rôle de première importance, dans l’atténuation des effets du changement climatique. Compensant d’ores et déjà à elle seule près de 20% des émissions nationales de CO2, il était d’actualité de promouvoir en France l’utilisation du matériau bois, et d’assurer la pérennité de la forêt dans un climat appelé à changer.

Cette démarche génère des effets positifs en termes d’emploi dans nos territoires et de valeur ajoutée à la production de bois français. Organisé par France Bois Forêt, Interprofession nationale, France Bois Industries Entreprises association interprofessionnelle représentant les professionnels de l’industrie et des entreprises du bois, et l’Association des Sociétés et Groupements Fonciers et Forestiers, ce colloque a réuni avec succès et pour la 1ère fois la filière et les professions financières.

Comme l’a affirmé Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, « Il y a peu de filières qui ont autant de richesses et de potentiels de valorisation, les entreprises de la forêt et du bois peuvent compter sur notre mobilisation »Ce colloque confirme l’intérêt d’investir dans un secteur en plein développement. Des investissements dans la recherche et l’innovation contribueront à valoriser les forêts françaises de production. En effet, une forêt non gérée captera 4 fois moins de CO2. Ces investissements doivent tout autant contribuer à développer de nouveaux marchés et produits par les industries de transformation et les entreprises qui dynamiseront la gestion forestière et la sylviculture et conforteront les services environnementaux.

Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l’Egalité des territoires et de la Ruralité a également affirmé l’engagement de son ministère, en rappelant que « le logement représente 44 % de la consommation énergétique du pays et 25 % des émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi il y a un formidable marché pour le développement des éco matériaux. Pour la filière, les opportunités à saisir sont réelles ».

En conclusion, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt a annoncé la prochaine mise en place d’un appel à manifestation d’intérêt sur les bâtiments de grande hauteur. « A la veille de la COP21, tout ce qui contribue au stockage du carbone est d’un enjeu majeur », rappelle le ministre qui affirme « nous devons être ambitieux et accélérer le développement de projets porteurs et innovants de la filière forêt bois. La France ne peut plus être en retard ».

Ce colloque, animé dans son intégralité par Jean-Charles CATTEAU et inauguré par Jean-Paul DELEVOYE, président du CESE, s’articulait autour de quatre grands thèmes adossés à la filière forêt-bois et à l’investissement :
– La forêt et le bois, le changement climatique, les engagements de la France,
– De la forêt au bois, une chaîne de valeur et des destins liés,
– Les investisseurs de long terme, leurs attentes, le cadre législatif et règlementaire,
– La filière forêt-bois et le changement climatique : les besoins et financements nouveaux.